Les Séquences à Jéjé : Krumphau et Fehler

Là que nous sommes ou étions, ou sommes encore un peu, mais pas tant, mais un peu quand même (mais sans abuser) en confinement, j’ai pris le temps de mettre en forme une petite idée qui me trotte dans la tête depuis un bon moment. J’ai monté une courte séquence à faire en solo dans son jardin ou au parc, en tirant les éléments directement d’une source donnée et en les assemblant pour avoir un enchaînement faisant du sens martialement.
Les exercices à base de carrés de Meyer ou de coups moins orthodoxes, c’est bien, faut en faire, c’est juste parfait pour travailler fluidité et endurance, et je conseille vivement d’aller voir les deux liens au dessus. Cependant, ceux-ci ne représentent pas (et ce n’est pas le but) de séquences qui pourraient être appliquées en combat. C’est un peu comme avoir des briques de Lego. Faire du carré de Meyer va vous permettre de comprendre comment assembler dans tous les sens 4 sortes de briques entre elles (8 en comptant le la variante de faux-tranchant). Vous allez obtenir un bô mur coloré, mais c’est pas avec ça que vous allez construire une voiture. Pour ça, il va vous falloir certaines briques bien particulières que vous allez arranger dans un but précis, pour obtenir au final une voiture qui vous ne servira pas tout le temps, mais qui sera une vraie construction qui peut être utile telle quelle. C’est bon, je ne vous ai pas perdu avec mes Legos ?
Bon ben aujourd’hui on reprend mon livre de chevet, on y prend des briques, et on les assemble pour faire une séquence qui pourrait très bien se passer en combat. Bref, je vais m’avancer un peu sur l’assimilation d’un livre qui attend sur mon étagère, et on fait une sorte de kata maison.

LA VIDEO EST ICI

La séquence

Voici les étapes de la séquence. La mention entre parenthèses indique le feuillet décrivant l’étape dans le Codex Lew et le paragraphe dans la traduction en ligne de Wiktenauer (colonne de gauche du chapitre déroulant « long sword gloss »).

1- Départ d’une garde au choix
2- entrée à distance en prenant une garde barrière (14r/§29)
3- Krumphau (14r/§29 et 15r/§31)
4- Rotation (15r/§31)
5- Estoc (15r/§31)
6- Feinte de Zwerchhau à gauche (Fehler) (26r/§55 ou 21v/§46)
7- Zwerchau à droite (26r/§55 ou 21v/§46)
8- Retraite avec un Oberhau
9- Retour dans une garde au choix

Les traductions de passages de manuscrits sont faites par mes bons soins depuis la traduction anglaise présente dans le livre de D. Hagedorn.

Détail des étapes

1 – Départ

Là qu’on s’échine à construire séquence sensée, une erreur qu’on voit assez souvent dans les exercices en cours est de commencer directement par la première attaque. C’est là que se trouve l’action et on est pas là pour enfiler des perles. Sauf que en fait, en escrime, généralement, non.
Toute séquence de combat va normalement commencer avec une approche et finir avec une retraite. Si vous vous faites attaquer dans la rue, il est fort probable que vous ne soyez même pas conscient la séquence d’approche de votre attaquant et que votre but soit d’atteindre celle de retraite (ie. la fuite) le plus vite possible, mais ce n’est pas le contexte dans lequel on pratique notre loisir favori habituellement. On parle généralement d’un contexte de duel, ou sportif, à armes égales (ou plus ou moins), chaque opposant ayant conscience de l’autre et commençant à une distance suffisamment grande pour ne pas être attaqué directement. C’est d’ailleurs un biais majeur de la plupart des arts martiaux. J’y reviendrai plus en détail avec le passage en revue d’un autre livre traitant tout particulièrement de ce sujet, plus tard, quand j’aurais plus de temps qu’en confinement.
Bref tout ça pour dire qu’on ne va pas commencer directement avec un Krumphau, mais en prenant une garde quelconque, que j’ai choisi être un Vom Tag bien propre au dessus de la tête. Mais j’aurais pu en prendre une autre, ce n’est pas bien grave.

2 – Garde Barrière

Le Zufechten, que je traduis par « assaut » dans mon lexique maison, est la phase d’escrime « ouverte » dans laquelle les coups peuvent être échangés et une retraite est possible à tout instant. Dans cette phase, les escrimeurs vont entrer et sortir continuellement de leurs distances d’attaque respectives. Et c’est dans cette phase que nos manuscrits préférés vont placer le départ de la plupart des techniques.

Lew 14r : Exécute le Krumphau depuis la garde barrière des deux côtés. Prend cette garde de la manière suivante : quand tu viens à ton adversaire dans le Zufechten, pose ton pied gauche en avant et tiens ton épée avec la pointe au sol de ton côté droit, de manière à ce que le long tranchant soit dirigé vers le haut. Donne une ouverture avec ton côté gauche.

La suite (dont la traduction va suivre au paragraphe suivant) décrit comment exécuter un Krumphau. On se trouve donc en Zufechten et on pose le pied gauche devant. Un point intéressant apporté par Keith Farrell dans un de ses ateliers de l’IGX en 2018 auquel j’ai eu la chance de participer est le suivant : poser le pied devant n’est pas un pré-requis pour exécuter la technique, mais bien la première étape de la technique. Ça peut paraître un peu idiot, mais vu dynamiquement, c’est fondamental.
La position décrite est effectivement celle requise pour commencer la technique à proprement parler. À ce moment, vous êtes donc à distance d’attaque. De manière générale, on interprète ça au premier degré comme une position statique, du genre « mon pied gauche est devant, je commence mon Krumphau quand je veux ». C’est quelque chose qu’on voit beaucoup chez de nombreux escrimeurs, les gens entrent en distance d’attaque en posant le pied gauche devant, et ils attendent le bon moment en restant à distance pour lancer la technique la plus à-propos (bien mais pas top), ou une choisie à l’avance dans leur répertoire (pas bien !). En fait, il est beaucoup plus pertinent de voir la pose du pied gauche en avant comme une action volontaire et au moment opportun d’entrer dans la distance de touche afin d’amorcer une technique adaptée à l’alignement des étoiles (ça, c’est bien !). Et si en cours de route on se rend compte que ce n’est pas une bonne idée (l’adversaire recule ou change de garde, on a pas pensé à la technique opportune, on marche sur la queue du chat, que sais-je ?) et bien on ne reste pas avec le pied gauche en avant à attendre le déluge et on ressort immédiatement. D.Y.N.A.M.I.S.M.E.

Et c’est pour cette raison qu’on commence la séquence depuis une autre garde. À un moment, on choisi activement d’entrer à distance de l’adversaire (imaginaire) en lui offrant une ouverture haute à gauche, car c’est justement le but d’une garde barrière. Si il mord, tant mieux, on continue la séquence. Si il ne mord pas, et bien, on ne reste pas là planté au milieu du chemin même si la garde a un nom approprié.

Ce n’est pas forcément très clair avec la distance, mais la lame est vrai tranchant vers le haut et vers l’avant avec la lame en diagonale vers l’avant droit (et pas à 90°)

Un point supplémentaire, tant qu’à tout faire by-the-book, les transitions entre gardes doivent normalement se faire par des frappes. Entre un Vom Tag et un Schrankhut (le petit nom mélodieux de la garde barrière), on peut lancer un bon coup de tranchant vertical puis retourner les mains seulement sur la 2e moitié de l’arc. Les descentes de lames molles avec le plat de la lame, ce n’est pas très martial. Et après tout, cette étape est d’entrer à distance, donc si votre adversaire a la bonne idée d’avancer mollement au même moment, il fini avec un tranchant dans la tête et on en parle plus.

3 – Le Krumphau

Aaaaaaaaaah, enfin une attaque ! Ben non, en fait, vous avez déjà dû en faire une entre votre Vom Tag et votre Schrankhut.
Enfin un coup de maître alors ! Oui, mais là encore, le Meyerites vous diront que le passage Vom Tag/Schrankhut avec une coupe verticale, ben c’est un Scheitelhau. Fat Chance.
Bon, juste un coup tordu donc.

Lew 15r : Tu dois exécuter cette technique contre les maîtres du liage de l’épée. Note ce qui suit : quand tu viens à lui dans le Zufechten, positionne ton épée en Schrankhut de ton côté droit ou tiens ton épée à ton épaule gauche. Lorsqu’il frappe à l’ouverture haute, frappe avec force, les bras croisés, le long tranchant contre son coup.

Pour les bras croisés, quelques détails sont données juste avant en Lew 14r : « Lorsqu’il frappe à ton ouverture par en haut, bondis hors du coup avec ton pied droit vers ta droite et contre lui. Pousse le pommeau de ton épée avec la main gauche sous ton bras droit et frappe avec les bras croisés du long tranchant avec la pointe, sur ses mains »

En 14r, la cible du Krumphau est la main adverse. En 15r, c’est son épée, et le détail de la technique (jeu de pied, mouvement des mains) n’est pas répété. Pour la suite de la séquence, c’est cependant le passage du feuillet 15r qui va nous intéresser. Mais à ce stade, rien de bien particulier. Il faut bondir en diagonale à droite avec le pied droit, croiser les mains, frapper avec le long tranchant. Noter que 15v est très clair sur le fait qu’il « ne faut pas frapper le Krumphau court« . À la fin du Krumphau, la lame ne doit pas être perpendiculaire aux bras, mais bien toujours dirigée vers l’avant, en diagonale. Le but principal d’un Krumphau est de venir chercher une cible en contournant la défense adverse, pas de servir d’essuie glace. Ce contournement consomme cependant de la distance, et c’est pour cette raison que 14r et avant 13v spécifient que la cible doit être les mains. Dans le cas de 15r, c’est l’épée adverse qu’on frappe, mais plutôt avec le milieu de lame qu’avec la pointe pour avoir une bonne force d’impact, donc la distance reste peu ou prou la même.

position finale du krumphau avec la pointe projetée en avant.

4 – Rotation

Donc là, si tout va bien, vous vous trouvez avec une épée à l’horizontal au niveau des épaules coupant la ligne de départ entre vous et votre adversaire imaginaire alors que votre corps n’est plus sur cette ligne.

Lew 15r (suite) : Dès que les lames s’entrechoquent, exécute une rotation dans l’instant avec l’épée contre le côté gauche et monte haut avec les bras. Estoque vers ses ouvertures hautes. Autrement, si tu ne veux pas estoquer, dès que les lames s’entrechoquent, frappe le dans l’instant avec le court tranchant à la tête et au corps.

Alors là, on nous dit de faire une rotation à gauche les bras en l’air, donc de passer en bœuf. Le plus souvent, c’est en effet la bonne solution. Le début du paragraphe précise que cette technique est efficace contre les adversaires qui sont bons au jeu au fer. On peut donc supposer qu’ils vont rester forts au contact de la lame suite au Krumphau. Monter en boeuf dans ce cas permet de bloquer la lame adverse dans les quillons tout en faisant passer notre fort de lame contre le faible de lame adverse. Pour les besoin de la séquence et rendre un peu plus intéressant l’étape d’après, j’ai choisi au contraire de faire une rotation basse, donc une charrue à gauche. Ce choix est cohérent avec un adversaire qui ne contrôle pas trop bien ses coups. Un Krumphau bien réussi contre le plat de la lame d’un tel adversaire va éjecter la lame de celui-ci vers l’extérieur en bas. Dans ce cas, monter en bœuf va exposer dangereusement les flancs, donc on passe en charrue pour se protéger des retours de lame.
Une belle charrue à gauche, vrai tranchant vers le haut, c’est important pour la suite, comme indiqué par Lew 28v : pose le pied droit en avant et tiens ton épée au bas de ton côté gauche à ta hanche gauche de manière à ce que le long tranchant fasse face au ciel. La pointe est dirigée contre le visage de l’adversaire.

On profite aussi de ce réalignement de lame pour réaligner les jambes selon la nouvelle ligne ainsi créée en ramenant le pied gauche laissé derrière pendant le Krumphau. Les jambes qui traînent en arrière, faut pas, juste pas. Si la ligne reliant vos jambes est perpendiculaire à celle reliant votre corps à celui de l’adversaire, cette position ne doit être que transitoire. Un adversaire plus lourd et plus bourrin n’aura pas de problèmes à vous déstabiliser dans une position pareille. Donc, soyez pas des traîne savate !

Une autre remarque : dans la vidéo, à ce moment, ma charrue est particulièrement courte. Vous pouvez vérifier, le point d’impact de mon Krumphau (supposé vers le milieu de la lame) se retrouve dans mon faible de lame une fois en charrue. Ce n’est clairement pas le bon mouvement contre un adversaire qui resterait au contact. Contre un adversaire qui se fait éjecter la lame et qui finit un peu proche, là par contre, c’est plus pertinent.

Hop, une charrue gauche

Autre point important : entre la fin du Krumphau et la fin de la rotation, la pointe reste devant. si vous voulez brasser de l’air avec votre épée, frappez avec le faux-tranchant directement. Mais bon, les pointes et les estocs, c’est cool. Et justement on va en faire un.

5 – Estoc

Lew en 15r nous dit d’estoquer vers les ouvertures hautes. OK, parfait !
Là le point important est de rester cohérent avec les charrues et bœufs du système. En fait, si la charrue à gauche demande à avoir le faux-tranchant en bas, c’est surtout que comme l’épée va être tenue en diagonale pour protéger les mains, le faux tranchant va être dirigé vers l’extérieur dans le même temps. Comme pour un bœuf le faux tranchant sera aussi vers l’extérieur, la transition de l’un à l’autre est très facile et surtout continue. Ceci permet d’ajuster Indes (ie. en temps réel) les mains entre charrue et bœuf selon la position de la lame adverse. Donc pendant l’estoc, on garde le faux tranchant vers l’extérieur.

Dans le cas présent j’ai choisi de suivre les recommandations du MS 3227a 13v et d’aller au plus direct entre la charrue et la cible voulue à hauteur de visage. C’est pour cette raison que dans la vidéo, les mains ne tournent pas et le faux-tranchant reste vers le bas, permettant ainsi de dessiner la ligne la plus directe entre la charrue et la cible.

Estoc depuis la charrue gauche, en gardant les mains en supination, pouce à l’intérieur.

Et la cible, si elle n’a pas envie de manger les pissenlits par les racines, elle ferait mieux de remonter son épée et se défendre !

6 & 7 – Fehler / Zwerchau

Et c’est justement ce que n’importe quel escrimeur sensé qui vient de se faire éjecter la lame et qui voit une pointe lui arriver dans la face ferait. Typiquement, si vous en arrivez là, c’est la porte ouverte aux « oh-shit!-moves ». Dans ce cas, le réflexe de la plupart des gens va être de ramener leur lame vers eux et pousser l’estoc qui arrive avec force vers leur gauche (donc vers la droite de l’estoqueur).

ET LÀ. LÀ. LA raison pour laquelle on fait des bœufs et des charrues le faux tranchant vers la gauche. Parce que vous pourriez faire une charrue de Meyerite, vrai tranchant vers le bas, ce qui est la position la plus naturelle, comme un Oberhau qui arrête à hauteur de hanches, pointe vers l’avant. Mais monter en bœuf depuis cette position ferait que vous finiriez avec la paume de la main droite vers le ciel et… les Meyerites ont un mouvement tordu et pas du tout naturel à caler ici. Non, pour les gens normaux, la charrue à gauche avec le faux tranchant en bas, ou le boeuf à gauche avec le pouce sous la lame ne sont rien d’autre [roulement de tambour] qu’un armement de Zwerchhau.

Sans blague. Prenez une de ces deux gardes, croisez les bras et paf ! Ça fait un Zwerchhau à droite. C’est tellement bien fait qu’on dirait que c’est fait exprès.

Donc là on estoque, mais d’une manière à avoir un Zwerchhau armé, et le loustic en face pousse notre lame pile dans la bonne direction pour démarrer le dit Zwerchhau. Doux Jésus. Il y a des coupes dans la tronche qui ne vont pas se perdre longtemps.

Ben parfait. Alors, dans les chapitre Zwerchhau et Schielhau (le scribe a abusé du Stroh 80) on trouve un truc qui s’appelle un Fehler (une feinte).

Lew 26r : Bondis avec ton pied droit contre lui vers ton côté droit. Fait mine de le frapper avec un Oberhau libre à la gauche de sa tête. Si il monte avec une parade, rétracte le coup vers le haut. Bondis instantanément avec le pied gauche de son côté droit loin autour de lui. Pendant que tu bondis, fait mine de frapper de nouveau à son côté droit. Rétracte et bondis une autre fois avec le pied droit de son côté gauche. Frappe tranquillement de ce même côté […] Tu peux faire ça aussi depuis des Zwerchau.

Afin de raccorder la technique ci dessus à la séquence, le premier coup est simplement remplacé par l’estoc précédent. Notre adversaire imaginaire monte avec une parade, donc pouf, on bondit à gauche et patati patata, si vous êtes ici, c’est que vous savez lire.

Bon, ceci dit, cette technique est assez complexe à sortir proprement et je vais là encore faire appel à mon idole Keith Farrell, dans le même atelier d’IGX 2018. Si vous voulez que votre feinte marche, il faut deux choses :
1 – Il faut que la feinte soit crédible et fasse réagir fortement votre adversaire
2- Il ne faut pas que la feinte soit un vrai coup qui va jusqu’au bout mais pour lequel vous avez prévu de continuer après. C’est BEAUCOUP trop lent (et fatiguant)

Selon Keith Farrell, la clé est dans le jeu de pied, avec un concept qu’il a nommé « hoovering step » (un pas flottant). En gros, quand on fait un pas, on doit garder notre équilibre à tout moment afin de changer de direction sans délai et parfaitement en contrôle. En décomposant à l’extrême un pas selon ce principe, cela revient à ramener le pied arrière à côté du pied avant sans le poser (un de vos pied « flotte ») puis de choisir où le poser : devant. derrière, sur le côté… bref, vers là où on décide de se déplacer. Là où le concept devient vraiment intéressant, c’est quand on veut se déplacer du côté opposé au pied flottant. Si votre pied gauche flotte, vous n’allez pas le poser à droite ! On est pas en Destreza ici, croiser les jambes, c’est pas bien ! Dans le cas, on effectue une inversion des pied, votre pied flottant se pose à côté de votre pied avant, et c’est le pied avant qui se déplace aidé par l’impulsion que donne le premier pied. J’aime beaucoup cette interprétation très dynamique du jeu de pied, et elle s’applique à merveille au Fehler.

Donc comment faire croire à un vrai coup sans faire un vrai coup ? Pour faire croire au coup, l’important c’est d’engager les épaules. Le plus simple dans le cas présent est donc de ramener le pied arrière (le gauche) proche du pied avant (le droit) afin de donner une bonne impulsion des épaules vers la gauche. Contre quelqu’un qui commence déjà à paniquer avec un estoc qui lui arrivait dans le visage une fraction de seconde plus tôt, ça fait son petit effet. Sauf que, au lieu d’aller poser le pied gauche en avant à gauche comme pour caler un vrai Zwerchhau à gauche, on va faire exprès de l’arrêter moins loin, et on va utiliser l’impulsion créée en le posant pour prohjeter le pied droit à droite et bondir de l’autre côté. Cette fois-ci, les épaules finissent complètement le mouvement de Zwerchhau à droite, et on ramène le pied gauche (on laisse pas traîner les pieds dorbel !) pour se réaligner. Tout est dans la vidéo 😉

La feinte : le pied gauche va sur le côté mais n’avance pas, les épaules sont engagées, la lame dépasse juste un peu le niveau du corps
Le vrai Zwerchhau qui suit la feinte : épaules finissant le mouvement, lame portant jusqu’à la cible, pieds réalignés avec l’épée et les épaules

8 & 9 – Retraite

Rendu là, l’adversaire imaginaire n’a plus de scalp. Mais on se sait jamais, il pourrait encore nous courir après. Donc retraite avec un coup d’en haut simple pour se couvrir. Notez que comme le Zwerchau finit pied droit devant, faire une retraite en passe va laisser le pied gauche devant. Il faut donc que le coup d’en haut vienne de la gauche histoire de garder une bonne stabilité. Ensuite, on peut faire un deuxième pas de retraite en reprenant une garde au choix, qu’ici j’ai choisi comme étant une charrue.

et une retraite avec un grand coup de couverture prise en pleine action. Vous pouvez noter que mon pas est un peu en retard. Pour plus de force dans ma frappe de retraite, le pied droit devrait être ferme au sol lorsque mon épée atteint sa cible (donc au maximum d’extension). Ici, le pied est pas encore bien plat et mon épée a déjà passé le point de frappe idéal.

Et voilà ! Séquence finie !!!
On a fait : une approche, une invite, un coup de maître, une rotation qui se transforme en estoc (passage de Krieg donc), une feinte, un coup qui tue, une retraite en sécurité. S’tune journée bien remplie.

10 – Behind the scenes !

  • Les beta visionneurs se plaignent en ce moment même du montage pourri de la vidéo, c’est une première, je retravaillerais ça un peu mieux !
  • 34 prises ! Rendu à la moitié, je pensais en avoir une bonne. Et je me suis dit que le rythme était tout pourri, donc j’ai recommencé.
  • Si j’ai pris mon épée tranchante pour la vidéo, c’est pas pour me la péter. Elle est plus visible au soleil et on peut bien identifier les tranchants.
  • J’ai trouvé un paquet de trucs et de bidules à améliorer dans mes mouvements. Genre le corps qui part un peu trop tôt, les pieds qui ne sont pas encore en place au moment de la frappe, quelques orientations de lame de travers… J’ai jugé cependant que cette prise était suffisamment bonne pour montrer les points importants.
  • J’aime bien le MS3227a, mais je n’ai pas suivi son avis en 15r de ne pas tenir l’épée par le pommeau de la main gauche. C’est juste plus confortable comme ça avec cette épée, la poignée est assez courte.
  • Lâchez un pouce !

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